Lucette et Pierre Parsus, peintre

u cours de l'année 1978, tandis qu'il achève la série des dix vitraux, Pierre Parsus est avant tout un peintre avide de couleurs. Ayant lu et relu Voyelles, sonnet d'Arthur Rimbaud, il tentera de faire vivre sur la toile A Noir, E Blanc, I Rouge, U Vert, O Bleu...
Les essais se succèdent... A chaque oeuvre produite ces couleurs Pierre Parsus, Le couronnement de la vierge tournoyantes finissent par évoquer un mandala, espace sans limites jalonné de symboles sur nappes de couleurs : une mouche auprès d'excréments, de vapeurs, de rires, des moissons et des battements d'ailes à l'entour de O Bleu... Apocalypse...
Cet univers, qu'en faire ? Où mène-t-il ?
Le peintre s'y engage, d'esquisses en toiles lentement, lentement... remonte au fil des ans jusqu'à la source du poème : le Pour Quoi de nos vies ; l'aventure spirituelle. Au Noir plein de possibles... la donnée première... l'obtention de l'Or divin... Désormais simple peintre perméable au sâcré, Pierre Parsus s'essaiera à chanter l'Alchimie, ses riches allégories, la roue de ses couleurs, étapes vers le Grand Oeuvre qu'il ne sait que rêve.
Le plus beau attendait : quelques années, quelques toiles bonnes ou mauvaises encore... et il découvrira ébloui, médusé, qu'un fabuleux retable, exposé à 20 km de son atelier, Le Couronnement de la Vierge d'Enguerrand Quarreton, renferme, dissimulé, message des Chartreux, ce même enseignement.